La vie
est ponctuée d'étapes, de "passages". La naissance est le
premier, la morte le dernier. (...) La mort semble être le passage
de ce corps de chair vers un nouvel état de lumière et d'Amour
inconditionnel.
La
naissance este ce même passage, mais dans l'autre sens, c'est-à-dire
que le bébé vient de cette lumière, de cette dimension cosmique,
pour s'incarner dans un corps. La naissance est un mouvement de
l'infini, de la "vastitude", vers les limites d'un corps
physique.
Le
passage dans le tunnel est symbolisé par le passage dans le bassin
de la mère. Ce qui nous est suggéré par deux termes anatomiques
qui ne sont pas là par hasard:
- le
sacrum, qui attire l'attention sur la dimension sacrée de la
naissance, de la vie;
- le
périnée (grec "périnéos", autour du temple): le corps,
plus exactement le bassin n'est-il pas "l'enceinte" de
notre temple intérieur?
De
cette expérience du premier passage, dépendront tous les autres
passages de la vie: l'entrée dans l'enfance, l'adolescence, l'âge
adulte, la vieillesse et toutes les différentes crises, jusqu'au
dernier passage qu'est la mort.
De la
même façon que l'on a pris conscience de la nécessité de
l'accompagnement de la fin de vie, faisons que la préparation à la
naissance soit l'accompagnement du passage de l'enfant d'une
dimension d'infini, de lumière, vers l'incarnation dans un corps;
qu'il soit aussi l'accompagnement de la mère dans son ouverture à une dimension de vastitude pour recevoir le cadeau d'un enfant.
Fonte:
TEXIER, Martine. Accouchement, naissance. Éditions Le Souffle d'Or, 2012, pp. 22-23